Attendant devant chez elle, je n'arrêtais pas de klaxonner. Ce qu'elle pouvait être lente quand même. J'essayais de ne pas repenser à ce qu'elle m'avait dit hier soir. Je ne voulais pas que sa relation avec Lukas fonctionne. Et encore moins, grâce à moi. Alors j'allais continuer comme si de rien n'était tout en essayant de la détourner de cet imbécile de Lukas. Il ne la méritait pas, il ne faisait aucun effort pour elle. Moi, je l'aidais, j'étais là pour elle et tout ça me retombait dessus. Je faisais de mon mieux pour qu'elle gâche tout avec cet homme choisi par sa mère. Qu'importe les bêtises que je lui faisais faire, il semblait l'apprécier encore plus. Ce mec était vraiment bizarre quand même. Je klaxonnais une nouvelle fois, commençant vraiment à m'impatienter et je la vis alors sortir et rentrer en vitesse dans ma voiture. « On n’est pas en filature Sherlock, calme-toi. » Je ne relevais pas et je tournais la clé. « Bien dormi ? Moi oui après la soirée que j’ai passé, merci beaucoup. » Elle en faisait exprès ou quoi ? Je savais déjà qu'elle avait passé une très bonne soirée et je ne voulais plus l'entendre. Je voulais que cette journée lui fasse totalement oublier cette soirée avec cet imbécile. Je voulais être le seul pour lequel elle s'habille si bien. Je jetais d'ailleurs un regard à sa tenue. Robe que j'avais choisie pour elle. C'était drôle de voir le contraste entre sa manière de se comporter d'avant et maintenant. Elle n'était plus du tout la même et je savais que j'y étais pour beaucoup. Jamais elle n'aurait osé porter une robe aussi courte et osée il y a quelques mois. Concentré sur ma conduite, je ne répondis pas et je pris la direction de la rue commerciale. « j’apprends vite hein ? » Il fallait avouer que c'était le cas. Mais si je lui disais que c'était fini, j'avais perdu d'avance. Alors autant lui mentir pour continuer de la voir. « On fait quoi aujourd’hui alors ? Je suis presque sûre ne plus avoir besoin de toi. » Je la regardais en souriant. « Ne sois pas aussi sûre de ça. » Je posais ma main sur sa cuisse pour qu'elle arrête de bouger ses jambes. « Arrêtes de bouger comme ça, ça montre que tu es gênée et tu ne dois pas l'être. » Faisant toujours attention à la route, je tournais à la sortie adéquate et je retirais ma main de sa cuisse - non sans regret. « Tu as une jolie robe, c'est bien. Mais maintenant, il faut que ce qu'il y a dessous soit aussi sexy. » Je souris en garant ma voiture sur la première place libre que je trouvais. Je savais qu'une compagnie masculine n'était pas l'idéal pour choisir des sous-vêtements mais j'étais un bon juge à ce niveau-là. Je descendus de la voiture et j'ouvris sa portière en gentleman. Je pris sa main et je commençais à marcher à ses côtés sans oublier de fermer ma voiture. Je m'arrêtais devant une boutique qui me semblait pas mal - et dans laquelle je n'étais jamais entré. Je montrais un ensemble rose pastel qui lui irait surement très bien. « Tu penses quoi de celui-ci ? » Sans lâcher sa main, je l'entrainais dans le magasin. « C'est du 95B qu'il te faut non ? » Je n'avais pas fouillé dans ses tiroirs mais j'étais bon pour deviner le tour de poitrine d'une femme rien qu'en la regardant. Je fis signe à la vendeuse la plus proche et je décidais de nous faire passer pour un couple afin de ne pas me faire virer du magasin. « Pourrait-on avoir l'ensemble pastel de la vitrine en 95B pour ma copine s'il vous plait ? » Alors qu'elle partait le chercher, je remarquais la gêne de Roxy. « Souris un peu. Il va falloir que tu essayes pour être sûr que ça te va. Et oh ! » J'attrapais un soutien-gorge rouge pourpre qu'elle n'oserait surement jamais essayer. « Celui-ci t'irait à merveille... si tu étais capable de le porter... »

« Ne sois pas aussi sûre de ça. » dit-il en se tournant vers moi mais en gardant un œil sur la route tout de même. Je me demandais dubitative ce qu'il pouvait bien rester à faire, maintenant que je devenais plus sociable et plus accessible. Il avait réussi le tour du siècle et je ne voyais pas comment il pouvait faire mieux. Il posa sa main sur ma cuisse et me fixa droit dans les yeux ce qui me mit mal à l'aise parce que j'avais souvent l'impression qu'il était capable de lire en moi comme dans un livre ouvert mais je ne fis rien paraître. Encore grâce à lui d'ailleurs, j'avais pour habitude auparavant de ne pas savoir contrôler ma colère, ma mauvaise humeur qui constituaient mes pires défauts mais maintenant ça allait mieux. Ou bien allait-ce mieux que parce que j'étais avec lui ? Sûrement aussi, de toute façon, il en était la cause dans les deux cas. « Arrêtes de bouger comme ça, ça montre que tu es gênée et tu ne dois pas l'être. » Voilà, il lisait bel et bien en moi. je le détestais pour ça. Malgré tous les efforts que je pouvais faire, lui seul me connaissait vraiment pour anticiper chacune de mes réaction, sauf lorsqu'elles étaient le fruit d'une impulsion, auquel cas j'étais tout autant surprise de moi-même que lui. Si je faisais le bilan de ma personnalité, les problèmes majeurs étaient que je n'étais pas avenante, j'avais du mal à être sincère et je n'étais pas une blondinette de foire. J'étais pessimiste, blasée et égoïste. Que pouvais-je y faire ? Ma mère avait perdu la tête, mon père était en prison, normal que je m'en retournais vers Roméo ! En attendant alors que la radio diffusait du snow patrol, et que j'augmentais le volume, Roméo évoqua le programme de la journée : « Tu as une jolie robe, c'est bien. Mais maintenant, il faut que ce qu'il y a dessous soit aussi sexy. » , je n'eus même pas le temps de réfléchir à deux fois avant de parler comme il me l'avait conseillé que ma bouche entamait déjà assez suspicieuse : " tu veux m'acheter des sous-vêtements vraiment ?" Il ne répondit et finit sa manœuvre pour se garer et ne s'adressa pas à moi non plus en ouvrant la portière alors que je sortais dubitative et apercevais la boutique : "sérieux, mes sous-vêtements sont très bien, ça frise le ridicule Roméo." Il m'ignora carrément pour me demander mon avis sur un ensemble plutôt joli qui figurait en vitrine et ne me laissa pas le temps de répondre puisqu'il le demandait déjà à la vendeuse pour sa copine. Je réalisai que j'étais la dite copine lorsqu'il sourit bêtement, fier de me mettre dans une telle situation. "Je te déteste." je répondis finalement. Comme quoi les bonnes résolutions avaient vite disparu, je retrouvais ma mauvaise humeur et mon cynisme qu'il avait eu tant de mal à combattre. Il le remarqua car il surenchérit immédiatement : « Souris un peu. Il va falloir que tu essayes pour être sûr que ça te va. Et oh ! » Je mimai un sourire forcé avant de retrouver ma mine boudeuse lorsqu'il se retourna vers moi une nouvelle fois : « Celui-ci t'irait à merveille... si tu étais capable de le porter... » dit-il en souriant. IL LE SAVAIT ! Je ne supportais pas ce genre de remarques surtout lorsqu'on essayait de me cataloguer. Je lui arrachai l'ensemble, ou du moins le bout de tissu quasi inexistant des mains et me dirigeais vers la cabine la plus proche : "ON TOUCHE LE FOND." m'exclamais-je alors que je gagnais la cabine et que je l'imaginais rouler des yeux à l'extérieur. J'enlevais la robe que je déposai avec soin dans un coin de la cabine et enfilai le tout. je me laissais quelques secondes pour m'observer brièvement en secouant mes cheveux pour leur donner un peu plus de volume et pour constater - avec surprise - que cet ensemble et la couleur m'aillaient effectivement à merveille puis j'ouvris le rideau pour l'appeler discrètement. J'aurais du être gênée mais il m'avait mis à bout, c'était un défi et je voulais lui montrer qu'il était loin de me connaître. Je le vis sortir d'une discussion apparemment passionnante avec une belle blonde botoxée lorsqu'il croisa mon regard et mit la blonde en attente pour se diriger vers moi. Il entra dans la cabine et referma le rideau derrière lui, comme si de rien n'était. Je le laissai gérer le fait que je l'avais bel et bien essayé puis décidai d'en rajouter une couche : "tu sais quoi. Je l'aime bien, je le prends" ce qui n'était pas totalement faux mais qui était d'autant plus agréable que je le surprenais une nouvelle fois. Prise au jeu, je le regardais droit dans les yeux et lançai un "ça te plaît ?" tout en tournant sur moi-même pour faire admirer toute la beauté de mon corps l'ensemble et en me rapprochant de lui pour faire glisser mon doigt le long de son torse que je sentais à travers son tee-shirt. Puis je reculai en éclatant de rire : "je suis une bonne élève hein ?" en le laissant digérer le fait que je l'avais mené en bateau encore une fois. Je le poussai à l'extérieur et commençais à me rhabiller tout en lui demandant : "elle te voulait quoi la blonde ?"

« tu veux m'acheter des sous-vêtements vraiment ? » Je ne répondis pas. Elle savait très bien que, quoiqu'elle dise, j'allais l'y emmener. Alors je garais ma voiture et je la fis sortir alors qu'elle disait « sérieux, mes sous-vêtements sont très bien, ça frise le ridicule Roméo. » Je soupirais. Pour les quelques fois où j'avais vu ses sous-vêtements, j'avais pu constater qu'ils étaient simples et pas vraiment sexy. Alors, avant de l'entraîner dans la boutique, je lui dis « Tu portes lesquels là ? Encore un beige tout simple non ? Désolée de te l'apprendre, mais c'est limite un tue-l'amour de porter des sous-vêtements aussi peu sexy. » Je la fis entrer et demandais un ensemble à la vendeuse qui fit son boulot et partit le chercher. J'entendis Roxy murmurer un « Je te déteste. » et je souris. Je voyais bien qu'elle n'était pas vraiment à l'aise dans cette boutique et que je ne devais rien arranger à sa gêne mais il fallait bien qu'elle apprenne. Alors je n'hésitais pas à lui proposer un ensemble osé qu'elle n'oserait sûrement jamais porté en temps normal. Mais le ton de défi que j'avais ajouté avait fonctionné et elle attrapa le cintre pour partir dans une cabine. Je souris en l'entendant crier « ON TOUCHE LE FOND. » En attendant qu'elle essaye l'ensemble, je regardais les rayons dans l'espoir d'en trouver un autre qui pourrait lui convenir et la mettre en valeur. Ce n'était pas bien compliqué mais je ne voulais pas non plus lui ramener un tas de sous-vêtements. Alors que je me demandais si celui en soie lui plairait, une blonde m'interpela. Dès le premier regard, je vis qu'elle était totalement refaite, le nez, la bouche, les cheveux et surtout la poitrine. Elle me demanda son avis entre trois ensembles et je lui désignais celui qui me semblait le mieux même si ses goûts laissaient à désirer. Mais elle ne me lâcha pas pour autant et commença à me draguer de façon vraiment indiscrète. Il y a quelques temps, j'aurais sûrement pris du plaisir à la voir me draguer mais là, je ne faisais que la comparer à Roxy. Cette blonde était tellement vulgaire comparée à elle que Roxy pourrait facilement passer pour une fille magnifique à ses côtés - ce qu'elle était d'ailleurs. Je tournais la tête sans aucun regret en entendant Roxy m'appeler et je laissais la blonde seule sans un mot, ce qu'elle ne sembla pas apprécier. Mais je m'en fichais royalement et j'entrais dans la cabine d'essayage dans laquelle Roxy m'attendait. Elle avait donc osé, ce qui ne m'étonnait pas. Et il lui allait superbement. Je regardais son corps sans gêne et je fus heureux de constater qu'elle n'était pas gênée par mon regard. En temps normal, elle se serait sûrement offusquée que je la mate comme ça mais là, elle semblait s'amuser. « tu sais quoi. Je l'aime bien, je le prends » Je souris en voyant que j'avais réussi à la convaincre juste grâce à un défi. Mais elle avait raison de l'acheter, elle est superbement sexy dedans et il était clairement fait pour elle. « ça te plaît ? » dit-elle en tournant sur elle-même si bien que je remarquais que la culotte lui allait aussi parfaitement bien. « Tu es superbe. Ça fait du bien de changer de d'habitude non ? » dis-je en jetant un coup d'œil aux sous-vêtements posés sur sa robe. Elle s'approcha de moi et je tentais tant bien que mal de ne pas détourner mon regard du sien mais sa poitrine si bien mise en valeur était comme un aimant pour mes yeux. Et sentir son doigt glisser sur moi n'arrangeait pas les choses. J'avais envie de l'embrasser mais elle se recula en rigolant et je compris alors qu'elle jouait encore. « je suis une bonne élève hein ? » Une excellente élève même mais je ne fis pas le plaisir de le lui avouer et je me laissais pousser dehors. « elle te voulait quoi la blonde ? » Je souris en entendant la jalousie dans sa voix. J'hésitais un moment à lui dire la vérité mais lui mentir et la rendre plus jalouse était une perspective bien plus intéressante. « Elle voulait me donner rendez-vous ce soir. Mais je lui ai dit que c'était pas possible vu que j'étais déjà accompagné. elle veut qu'on se voit demain du coup je crois. » Je ne pus m'empêcher de sourire encore. Elle ne voyait pas mon visage et ne pouvait donc pas deviner que je mentais. Mais avant qu'elle ait pu répondre, la vendeuse vint vers moi avec l'ensemble que j'avais oublié entre deux. Je la remerciais et le prit en ouvrant le rideau. J'entrais la tête sans hésiter et me retrouvais face au dos nu de Roxy. Je ne détournais pas le regard histoire de voir comment elle allait réagir. Bien sûr, je risquais de me faire engueuler mais tant pis, j'avais l'habitude. Alors je signalais ma présence « Tu as oublié l'ensemble de la vitrine. Le voilà ! » Je le tendis vers elle en attendant sa réaction qui risquait d'être explosive à moins qu'elle ne me surprenne encore

J’étais de plus en plus douée au niveau séduction je le savais. Je l’essayais sur Lukas et j’en avais les résultats vu comment la qualité de nos rendez-vous s’était améliorée mais je le voyais aussi en ce moment-même sur Roméo, l’homme à femmes, le tombeur qui pendant une fraction de secondes n’avait eu plus d’y eux que pour moi. Oui, pendant un court laps de temps, j’avais mis le doute dans ses yeux, je l’avais attiré – physiquement s’entends- et cela pouvait paraître grossier, prétentieux, superficiel et bien ça ne comptait pas pour du beurre pour moi. Je n’avais pas répondu à sa question, trop occupée à mon nouveau petit jeu et maintenant qu’il était derrière le rideau, je prenais le temps de le faire : « Oui tu as raison au fait, ça change. » Je parlais des sous-vêtements bien sûr mais aussi d’autre chose vu ce qu’il venait de se passer et je le laissais méditer sur ces paroles.

Les blondes. Non, honnêtement, je n’ai rien contre les blondes. J’en connais de très gentilles, il n’ y a pas à dire. Ma cousine était blonde d’ailleurs. Ce que je n’aimais pas c’était ce mythe autour des blondes, vous savez ? Tout droit sorti de l’emblème Marilyn Monroe& co. La blonde, aux yeux bleus et sa carrure de rêve. C’était exactement pareil pour cela. Sauf qu’en plus d’être blonde, elle était refaite de partout et totalement vulgaire. Je veux dire, on n’abordait pas un homme dans un magasin de sous-vêtements pour lui demander conseil si ? D’autant moins, si il était en couple, du moins faisait exprès de l’être à l’intérieur de cette boutique ? Oui, je ne la connaissais même pas, je l’avais juste vu parler avec Roméo pendant quelques secondes et je la détestais déjà, cette fille. C’est pour cela que lorsque Roméo me répondit derrière le rideau : « Elle voulait me donner rendez-vous ce soir. Mais je lui ai dit que c'était pas possible vu que j'étais déjà accompagné. elle veut qu'on se voit demain du coup je crois. », la première chose que j’eus envie de répondre était : « les brunes ne comptent pas pour des prunes :arrow : » mais à la place je me contentai d’un « Je la trouve hideuse et vulgaire. Enfin, toi tu t’intéresses à toutes les femmes de toute façon. » d’un ton qui se voulait évasif mais qui ne l’était clairement pas et qui sonnait plutôt comme un reproche, une plainte. Je laissai couler quelques secondes tout en décalant mes cheveux sur le côté et dégrafant le soutien-gorge puis je continuai : « Tu vas accepter ? » Je m’en fichais complètement. Oui, de toute façon vu le train qui était en marche, j’allais clairement finir avec Lukas et Roméo restait fidèle à lui-même. Mais au fond, je me demandais si il allait accepter, si il n’ y avait pas la moindre chance que j’ai eu quelque bonne influence sur lui ou tout simplement parce que j’étais jalouse. Oui, je l’étais, c’était sûr. Mais pourquoi ? Je ne devrais pas en principe, il n’occupait pas mon cœur, personne ne l’occupait. Il répondit en haussant la voix et me tira de mes rêveries, puis au moment où j’allais récupérer mon sous-vêtement, je vis l rideau s’ouvrir et Roméo passer sa tête. « Tu as oublié l'ensemble de la vitrine. Le voilà ! » En moins d’une seconde, j’étais déjà retournée, une main plaquée sur ma poitrine pour en cacher la nudité et l’autre se tournant en arrière pour récupérer le sous-vêtement qu’il me tendait. Il m’avait vu en sous-vêtement oui, enfin la limite ne se posait pas là et il allait ainsi me servir. J'enfilais le dit sous-vêtement par les brettelles et reculait dans sa direction puisque je présumais qu'il était toujours à l'intérieur de la cabine : "tu peux le fermer s'il-te-plaît vu qu'apparemment tu n'as pas besoin de ma permission pour entrer, rends-toi utile." L'ensemble pastel qu’il venait de me tendre était donc enfilé en moins d'une seconde et après qu'il l'ait fermé, je me regardais une nouvelle fois dans la glace sur le côté en constatant qu’il était beaucoup moins osé que le précédent mais qu'il m’allait tout aussi bien et entamai un : « Et voilà. » Je fis une mimique de réprobation alors qu’il souriait fier d’avoir réussi à me sortir de mes gonds et tournai sur moi-même.

« Oui tu as raison au fait, ça change. » Je ne pus m'empêcher de me dire qu'elle ne parlait pas que des sous-vêtements vu ce qu'il venait de se passer. Savait-elle ce que je ressentais pour elle ? Non, c'était impossible. Elle me voyait toujours comme le coureur de jupons que j'étais de moins en moins. Mais nous ne parlions pas assez de moi pour qu'elle le sache. C'était pour cela que je n'avais laissé aucune chance à la blonde. Et aussi pour ça que j'étais en train de rendre Roxy jalouse en inventant une histoire. « Je la trouve hideuse et vulgaire. Enfin, toi tu t’intéresses à toutes les femmes de toute façon. » Levant les yeux au ciel, je souriais en entendant la jalousie dans sa voix. Elle avait raison quand elle parlait de mes gouts mais c'était avant, avant de la connaitre. Maintenant, c'était elle mon type de femmes et, même si je regardais toujours les autres, c'était elle qui occupait mes pensées. Alors je n'avais que faire de cette blonde qui se trouverait surement un autre homme pour occuper sa nuit. « Tu vas accepter ? » « Tu sais quoi ? Tu as une bonne influence sur moi, j'ai refusé en fait. » Techniquement, je ne mentais pas puisque j'avais repoussé la blonde. Même si elle n'avait pas formulé son invitation explicitement, il n'etait pas difficile de deviner ce qu'elle voulait de moi. Alors que j'entrais la tête dans la cabine, je ne fus pas mécontent de tomber sur Roxy à moitié nue. Heureusement qu'elle me tournait le dos, sinon elle m'aurait surement tué. Je ne pus m'empêcher de me dire que, vêtue d'une simple culotte, elle était parfaite. Sa réaction fut rapide et elle cacha sa poitrine d'une main. Logique. Elle n'avait pas encore assez confiance en elle pour se montrer sans rien en haut devant un homme. Je déposais le soutien-gorge dans la main qu'elle me tendait sans la quitter du regard et sans sortir de la cabine puisqu'elle ne me l'avait pas demandé. Souhaitait-elle que je reste ? Ce serait étrange mais, d'habitude, elle m'aurait viré clairement et directement. « tu peux le fermer s'il-te-plaît vu qu'apparemment tu n'as pas besoin de ma permission pour entrer, rends-toi utile. » Je souris et entrais mon corps dans la cabine. Je m'approchais de son dos encore nu et j'attachais son soutien-gorge doucement après avoir poussé ses cheveux. Je souris en croisant son regard dans la glace, un sourire simple et sincère que je ne faisais pas souvent. Puis elle se retourna en disant « Et voilà. » Je lui souris encore en remarquant que j'étais revenu à ce sourire narquois, totalement différent de celui que je venais de lui adresser. Elle était tellement jolie dans ces sous-vêtements. Bien sûr, elle serait sans aucun doute encore mieux sans mais il me fallait être délicat avec elle si je ne voulais pas la perdre. Elle n'était pas comme les autres, j'étais fou d'elle et je ne voulais pas la brusquer pour qu'elle cesse de me voir comme maintenant. J'agissais totalement différemment avec elle mais elle ne semblait pas le remarquer puisqu'elle me voyait toujours de la même façon. Mais je ne perdais pas espoir qu'elle change d'avis me concernant. « Il te va à merveille. Juste... » dis-je en posant mes doigts sur sa peau tiède. Je glissais ma main sur son flanc en remarquant la réaction de son corps. Je passais alors un doigt sous le côté du soutien-gorge pour cacher l'étiquette puis je retirais ma main. Je croisais alors son regard qui était fixé sur moi et je lui souris encore une fois. Était-elle gênée de notre proximité ? En tout cas, elle ne le montrait pas et je ne pus m'empêcher d'être fier de son self-control. « Voilà, c'est parfait maintenant. Je ne comprendrais pas si tous les hommes n'étaient pas à tes pieds. » Je voulais l'embrasser, là, tout de suite. Mais je me dis que la situation ne s'y prêtait pas et qu'elle me repousserait surement. Alors je détournais mon regard du sien et je dis « Deux nouveaux sous-vêtements, ça suffit pour aujourd'hui. Je te laisse te changer et on continue notre journée. » Je ne comptais pas lui dire tout de suite ce que j'avais prévu, les surprises étaient bien meilleures. Avant de bouger, j'ajoutais « A moins que tu ne veuilles que je t'aide à l'enlever. » C'était plus fort que moi, j'avais envie de la faire s'énerver un peu. Et qui sait, elle dira peut-être oui...

« Tu es sûr que tu vas bien aujourd'hui ? » Sa remarque montrait qu'elle me voyait toujours de la même façon. Certes, elle ne pouvait pas deviner seule que je voyais beaucoup moins de femmes depuis que je la connaissais mais il me semblait avoir changé un peu quand même. Je voulais qu'elle me voit différemment, qu'elle cesse de me voir comme un homme à femmes et me voit comme l'homme qui pourrait la rendre heureuse. Jamais je n'aurais pensé souhaiter cela mais, visiblement, je n'étais pas le seul à avoir changé depuis nos rendez-vous. Profitant de l'étiquette mal placée, je caressais son corps si doux et je fus heureux de constater que je n'étais pas le seul à apprécier ce contact. J'ignorais ce que cela signifiait pour elle mais ça me semblait être bon signe. Une fois mes doigts séparés de son corps, je la complimentais sincèrement. « Il faudrait peut-être plus qu'un nouvel ensemble pour attirer un homme non ? D'autant que je me balade pas comme ça tous les jours en ville. » Je souris. Bien sûr qu'il en fallait plus pour séduire un homme mais je parlais de moi quand je parlais des hommes à ses pieds. Enfin, il ne m'avait pas fallu de lingerie fine pour tomber sous son charme mais cela aidait. Mais je ne précisais pas le fond de la pensée, préférant annoncer notre départ. Je savais très bien quelle serait sa réaction à ma proposition de l'aider à se dévêtir mais je m'amusais quand même de sa réponse. « Vraiment ? Tu te contenterai de ça alors que tu as cette "magnifique" créature prête à te sauter dessus dès que tu auras poussé le rideau ? On pourrait peut-être lui demander si elle veut t'aider à me l'enlever aussi nan ? » J'avais déjà oublié cette blonde qui était si insignifiante à mes yeux mais Roxy restait jalouse. Je soupirais alors qu'elle ajoutait « Va lui demander. » en me montrant la sortie. Avant de sortir, je dis « Je préfère largement passer la journée avec toi tu sais. » J'étais sincère et, de toute façon, si je lui disais que je voulais coucher avec la blonde, tout serait surement gâché entre nous. Je me dirigeais vers le rideau quand j'entendis Roxy m'appeler « Eh Roméo ? ». Je me retournais, étonné qu'elle m'interpelle alors qu'elle venait de me dire de sortir. Elle dit un simple « Merci. » et je souris avant de sortir. J'ignorais pourquoi elle me disait merci exactement mais je savais que ce simple mot signifiait beaucoup pour elle. Et je fus heureux de l'entendre me dire ça. Je me dirigeais vers la caisse pour commencer à faire la queue quand la blonde de tout à l'heure revint à la charge avec deux autres ensembles. N'avait-elle pas compris que mon départ de tout à l'heure signifiait que je n'avait rien à faire d'elle ? Alors que je m'apprêtais à la rembarrer, je me dis que Roxy pourrait être encore plus jalouse en me voyant parler avec elle. Donc je répondais par des hochements de têtes aux phrases inintéressantes de la blonde en attendant que Rocy débarque. Elle ne tarda pas à débarquer et je souris en la voyant jouer la petite copine jalouse pour virer la blonde. « un problème chéri ? » dit-elle en se serrant contre moi. Je ne pus m'empêcher d'apprécier la situation. La blonde semblait gênée de provoquer une telle jalousie - ou peut-être de s'être faite prise de cours - et Roxy semblait vraiment énervée. Je serrais Roxy un peu plus contre moi sans répondre puisque la blonde s'expliquait. Roxy répliqua rapidement en vraie petite amie jalouse « Les deux font salope en manque de sexe mais j'avoue que le premier a moins de tissu donc cela doit être parfait pour vous » Whaou, je ne l'avais encore jamais vue comme ça mais elle savait comment se montrer blessante. Sans laisser le temps à la blonde de se défendre, elle me lâcha et partit vers la caisse. Je voulus rejoindre directement Roxy à la caisse mais la blonde me demanda « C'est vraiment ta copine cette salope ? » Je baissais le regard vers elle. De quel droit traitait-elle Roxy de salope alors qu'elle était bien pire ? Heureusement pour elle que Roxy ne pouvait pas l'entendre sinon ça aurait surement fini en combat. « Excuse-moi mais c'est toi la salope ici. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, ma copine m'attends. » dis-je en passant à côté d'elle et en rejoignant Roxy à la caisse. Elle semblait toujours aussi énervée puisque sa colère se retourna contre moi. « c'est bon tu l'as consolé, elle n'a pas trop pleuré ? non c'est bon, je connais la réponse. » Je levais les yeux au ciel et je passais ma main autour de sa taille. « En fait, je lui ai dit que ma copine m'attendait, je me fiche qu'elle pleure maintenant. » Alors que la personne qui payait partit, je sortis mon porte-monnaie et payais, ignorant les plaintes de Roxy. Je ne manquais pas d'argent, ce n'était pas un problème de lui payer deux ensembles. « Je ne te savais aussi jalouse dis donc... » Je souris en attrapant le sac que me tendait la vendeuse. « J'ai été agréablement surpris. » dis-je en entourant sa taille de mon bras libre pour l'entrainer vers la sortie. Une fois dans la rue, je ne lâchais pas son corps et je commençais à avancer dans la rue quand j'entendis son ventre gronder. Je souris et dis « Allez viens, je t'emmène manger. » en la faisant tourner dans le premier restaurant de la rue qui me semblait pas trop mal. C'était un restaurant italien et je souris en voyant une piste de danse sur le côté. « une table pour deux ? » demanda le serveur. « Oui et votre meilleure table s'il vous plait pour notre premier anniversaire. » Le serveur nous fit signe de lui suivre en ajoutant un « Félicitations. » Je m'amusais à nous faire passer pour un couple et c'était plaisant de voir que cette comédie semblait réelle pour tout le monde. J'esperais que ce serait vrai dans quelques temps et, avant de nous assoir, je demandais au serveur « Quel est votre meilleur plat pour deux ? » Il ne lui fallut que quelques secondes pour répondre « Je vous conseille un plat de pâtes à la carbonata, la grande spécialité du chef. » « Nous prenons ça alors. Et votre meilleur vin. » dis-je avant qu'il ne parte. Alors que Roxy allait s'asseoir, j'attrapais sa main et dit « Viens, on va danser en attendant que ça arrive. J'ai envie de voir comment tu te débrouilles. »

Je suis légèrement prise de panique devant l’excès de colère que je viens de ressentir. Si la blonde (je ne pouvais plus l’appeler autrement) s’était avancée vers un autre homme en couple, je n’aurais rien dis, c’était certain. Je venais de montrer bêtement que j’étais jalouse et surtout, je venais de me prouver à moi-même que je tenais à Roméo encore plus que ce que je n’avais imaginé parce que rien que le fait de savoir qu’il était en train de lui parler il y a encore quelques minutes m’enrageait. J’avais envie de le planter là et de retourner chez moi, ou passer la soirée avec Lukas pour l’oublier. Et je le détestais encore plus de savoir que cette option n’était pas envisageable pour la simple et bonne raison que je ne pourrais pas le laisser après ce début e matinée qu’on avait pensé ensemble. Je le détestais même pour me sentir soulagée alors qu’il revenait dans mon champ de vision et se plaçait à côté de moi. Il me regarda m’énerver, apparemment éberlué mais assez ravi – voilà, en plus je lui donnais le plaisir de se croire irrésistible- et il plaça ensuite sa main autour de ma taille et me dit en levant les yeux au ciel : « En fait, je lui ai dit que ma copine m'attendait, je me fiche qu'elle pleure maintenant. » Pourquoi fallait-il qu’il soit comme ça hein ? C’était de la torture, de l’injustice ! Pourquoi fallait-il que je le vois différemment maintenant que je le connaissais ? !Au moins avant, je pouvais me rassurer en me disant qu’il n’était qu’un salaud mais maintenant je savais que ce n’était pas le cas et c’était pire. Pourquoi avait-il fallu qu’il m’aide hein ? Il me faisait perdre la tête et vraiment ! Je ne savais plus du tout où j’en étais et c’était entièrement de sa faute ; à croire qu’il le faisait exprès ! « T’aurais du rester avec elle parce que ta copine, elle est de mauvaise compagnie. » dis-je simplement en me détachant de lui alors que je le vis sortir son porte-monnaie et que je repartais déjà : « Nan, laisse je peux payer ! » mais il m’ignorait « Roméo bouge, je peux payer ! » Je lui arrachai son porte-feuille des mains et bougeait ma main dans tous les sens, me contorsionnait alors qu’il essayait de le récupérer et que la caissière perdait patience. Il prit le porte-feuille de mes mains et s’avança vers la caisse pour payer alors que je restai là impuissante et toujours aussi énervée. Il prit les sacs que la vendeuse lui tendit en souriant (alors qu’elle me lançait des regards noirs depuis dix bonnes minutes ) et se tourna vers moi : « Je ne te savais aussi jalouse dis donc... », il rangea ensuite son porte feuille et passa son bras autour de ma taille en continuant : « J'ai été agréablement surpris. », je le jaugeai du regard : « je ne suis pas jalouse, je ne supporte juste pas ce genre de briseuses de ménage. Si cela avait été pour quelqu’un d’autre, je l’aurais fais également. » FAUX. Énorme mensonge même, je ne m’en serais même pas souciée si il n’avait été question de Roméo. Tout était question de lui, il le savait, et je n’allais pas lui donner ce plaisir. Une fois dans la rue, il resserra son étreinte et la faim se fit sentir dans tout mon être. J’avais l’impression de ne pas avoir mangé depuis des mois, ce qu’il remarqua, puisqu’il me proposa d’aller déjeuner. Il me guida dans un restaurant qui faisait l’angle et qui servait italien et commanda une table, une bouteille de vin et leur meilleur plat en prétextant notre anniversaire de rencontre. Je restai là, sans rien dire, étonnée par cet élan de générosité qui ressemblait de plus en plus à un rendez-vous lorsqu’il attrapa ma main pour m’entraîner sur la piste de danse : "Viens, on va danser en attendant que ça arrive. J'ai envie de voir comment tu te débrouilles. » Je souriais alors que nous arrivions au centre de la piste, au milieu des autres couples et remarquai que nous nous fondions extrêmement bien dans la masse. Il m’attira tout prêt de lui, alors que nos deux corps se retrouvaient plus proches qu’ils ne l’avaient jamais été, entoura ma taille de son bras et souleva ma main de l’autre. Je souriais de malice alors que je plaçai ma main libre sur son épaule et que l’autre rejoignait déjà la sienne. Il la serra fermement et se mit à danser. D’abord doucement pour que je puisse suivre les pas, puis plus rapidement. Finalement, je me sentis à l’aise et je me détachai (pour quelques secondes) de son emprise pour tourner sur moi-même et revenir dans ses bras, le regard amusé. J’avais fais un peu de danse, il ne devait pas s’y attendre, puis finalement en réponse à mes pas, il me renversa sur le côté par surprise alors que je riais aux anges. Je dansai sans me soucier du regard des autres, même si j’étais persuadée qu’on accaparait l’attention et retournai pour danser contre lui. J’avais totalement oublié ma faim à l’heure qu’il était, je me demandais même si j’allais pouvoir retourner à table, tellement je m’amusais, après m’être autant énervée. Je me défoulai en quelque sorte et Roméo aussi apparemment puisqu’il était irrésistible. Il dansait à la perfection et jamais je ne l’avais trouvé aussi séduisant. Il tira sur mon bras pour me ramener à lui alors que je me retrouvais dos à lui, sentant son visage dans mes cheveux, puis gagner mon cou. Je penchais la t^te tout en me trémoussant puis je lui fis face de nouveau, prise de court par la situation qui m’échappait et lui chuchota à l’oreille : « Le détective privé cacherait-il une passion pour la danse ? » alors que mes mains trouvaient les siennes et mes doigts se repliaient sur les siens.

« T’aurais du rester avec elle parce que ta copine, elle est de mauvaise compagnie. » Je levais les yeux au ciel. Elle était tout sauf de mauvaise compagnie comparé à cette blonde mais je ne le dis pas. Je me contentais de payer la caissière sans me soucier des plaintes de Roxy. Pourquoi ne me laissait-elle pas faire tout simplement ? Elle savait bien qu'elle n'avait pas besoin d'essayer et que je payerais au final. Cela devait sûrement lui permettre de se dire qu'elle aurait au moins essayé. Alors que je commentais sa jalousie, elle dit « je ne suis pas jalouse, je ne supporte juste pas ce genre de briseuses de ménage. Si cela avait été pour quelqu’un d’autre, je l’aurais fais également. » Elle comme moi savions très bien que c'était faux. Elle avait réagi en laissant sa jalousie parler à sa place et le résultat était intéressant. Cette réaction m'aurait flatté de la part de n'importe quelle fille mais elle me faisait beaucoup plaisir de sa part. J'espérais que cette jalousie signifiait que mes sentiments pour elle étaient partagés. A vrai dire, j'étais aussi jaloux dès qu'elle me parlait de Lukas et il était presque impossible qu'elle ne l'ait pas remarqué. Mais pourtant, je ne dis rien et je me contentais de l'emmener dans un restaurant, ayant aussi faim qu'elle. Après avoir passé commande, je l'entraînais sur la piste de danse. Elle se laissait faire et suivait mon corps. Je souris en sentant son corps si proche du mien. Il ne m'était pas difficile de sentir son doux parfum et je revis des images d'il y a quelques minutes, d'elle presque nue. Mais je revenais rapidement à la réalité, me concentrant sur ma partenaire que je faisais danser aisément. Elle suivait mes pas avec grâce et je réalisais rapidement que nous étions devenus le centre de l'attention de beaucoup de monde dans le restaurant. Normal puisque nous étions les seuls à vraiment danser sans nous contenter de nous trémousser bêtement au rythme de la musique. Je souris en la voyant prendre l'initiative de tourner sur elle-même. Mon bras suivit le mouvement et je la repris dans mes bras dès qu'elle revint. Je la renversais alors, plongeant mon regard dans le sien que je ne quittais pas avant qu'elle se retourne pour danser un peu seule. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle se débrouille si bien et je pris un moment pour la regarder danser avant de l'attirer vers moi afin qu'elle danse contre moi. Calant mes mouvements aux siens, je souris en sentant ses cheveux caresser mon visage. Désirant embrasser son cou découvert, je descendis mon visage mais, avant que j'ai eu le temps de déposer mes lèvres, elle se retourna et me murmura « Le détective privé cacherait-il une passion pour la danse ? » Je souris alors qu'elle reprenait la danse. Approchant ma bouche de son oreille, je répondis « Seulement quand je suis bien accompagné. Et tu te débrouilles à merveille. » Je la fis tourner sur elle-même avant de la ramener vers moi en entendant la musique changer. Musique italienne à n'en pas douter, qui allait plus rapidement que la précédente. Je déposais ma main dans le creux de ses hanches alors que l'autre prenait sa main libre pour commencer à mener la danse. Je la défiais du regard et elle ne baissa pas les yeux. Me concentrant sur mes pas, je pensais que ses yeux étaient magnifiques et que son regard passionné les rendait encore plus beaux. M'adaptant à un petit changement de rythme de la musique, je la renversais, ma main dans son dos la maintenant parfaitement. Cette fois-ci, ce fut moi qui la remontait et, naturellement, mes lèvres se déposèrent sur les siennes. C'etait la première fois que ça arrivait et, voulant éviter de la brusquer, j'attendis une réponse de sa part pour l'embrasser plus passionnément. Pour le moment, je me contentais de profiter de la saveur sucrée de sa bouche contre la mienne. Nous ne bougions plus et je savais que les regards étaient tournés vers nous, comme depuis le début de notre danse.