every morning i shoot my pets
Dire des choses si gênantes qu'elle provoque un blanc dans la pièce où elle se trouve ▽ Aborder les sujets tabous avec une nonchalance qui en énerve plus d'un ▽ Ne pas se gêner pour déclamer ses quatre vérités à la malheureuse qui aura provoqué la chose ▽ aimer les cornflakes natures sans laid ni chocolat ▽ boire du coca au petit déjeuner, au déjeuner, au dîner et la nuit ▽ se plaindre ensuite du nombre d'insomnies qu'elle fait ▽ Aimer les bad boys (mais avoir peur de les approcher) ▽ avoir peur d'approcher tous les hommes en général ▽ pleurer devant tous les films qu'elle regarde ▽ tomber amoureuse toutes les dix minutes ▽ avoir peur des pattes des insectes, mais être une fervente défenseure de leur cause ▽ Adorer les animaux, surtout les poissons et les bébés chiens ▽ Essayer de faire les yeux du chat, dans Shrek, pour obtenir quelque chose ▽ Ne pas savoir écrire un texte sans mettre de smileys ▽ Rire de toutes les blagues pas drôles ▽ Adorer mettre les gens dans des positions délicates ▽ Demander des choses d'une débilité telle qu'on se demande si elle le fait exprès (sauf que non) ▽ Être extrêmement naïve et avoir séché tous les cours d'éducation sexuelle de son lycée pour "se préserver de la vérité" ▽ Être encore vierge (et vouloir le rester jusqu'au mariage) ▽ Fuir les bébés comme la peste, c'est moche, c'est rose, ça bave et ça crie ▽ Être d'une politesse obséquieuse (ce dont on se moque souvent) ▽ Se trouver belle sans pour autant penser que les gens pensent de même ▽ être mal dans son corps et dans sa vie malgré tout ▽ Penser que l'argent apporte le bonheur ▽ Avoir de l'argent mais ne pas être heureuse ▽ Souvent dire le contraire de ce qu'elle a en tête ▽ Tenter de mentir - sans succès - mais continuer tout de même ▽ Aller à des castings en espérant être prise, être plus douloureusement heurtée à chaque fois qu'elle rate ▽ S'entendre dire qu'elle est "trop-ci, trop-ça, pas assez-ci, pas assez-ça", ne pas vouloir changer pour autant ▽ être fière de ses origines ▽ Boycotter le nutella et la marque nestlé en général parce qu'ils utilisent de l'huile de palme et que ça tue les orang-outans, les actions de nestlé ont baissé depuis qu'elle a cessé d'en consommer ▽ avoir connu une période d'anorexie après une relation douloureuse mais avoir remonté doucement la pente ▽ Avoir foi en son avenir et savoir que, même s'il pleut ou que le tonnerre gronde, l'arc en ciel n'est jamais loin .
tell me the story about your first love
«
Ta mère, Phoebe . » murmura le père de la jeune femme en enfouissant ses mains dans ses cheveux épais, alors que des rides se dessinaient sur son visage trop fatigué «
Elle a été internée dans un hôpital. Elle risque d'y rester longtemps. Elle ne va pas bien. » la petite fille leva des yeux emplis de curiosité, sans réellement comprendre «
Qu'est-ce qu'elle a maman ? » . Gêné, Monsieur Blackwood contempla le plafond craquelé, puis tenta d'expliquer «
Elle est triste, ma chérie. Lasse. Elle n'arrive plus à supporter le quotidien, c'est devenu trop dur pour elle, la fatigue prend le dessus sur le meilleur d'elle même . Elle n'arrive plus à se comporter normalement . » . Phoebe soupira en retenant tant bien que mal la boule qui remontait dans sa gorge . Oui, ça faisait longtemps que sa mère ne l'avait pas serrée dans ses bras, caressé ses cheveux pour les démêler en douceur. La plupart du temps, elle restait assise devant la tv, regardant sans comprendre les images défiler et la Terre continuer de tourner alors que sa propre vie n'avait plus aucun sens ni accroche. Même son enfant ne représentait plus une ancre suffisante pour la rattacher au monde des vivants. Neuf mois plus tard, elle se suicidait au moyen d'un drap dans sa chambre, disant définitivement adieu à une famille qui n'avait jamais perdu espoir quant à sa guérison. À huit ans à peine, la petite Phoebe déposait une rose rouge sang sur la tombe de celle qu'elle se refusait à pleurer, car elle ne voulait pas se lamenter de la mort d'une femme pour qui elle n'avait pas été un assez bon prétexte. Et on lui répétait inlassablement que sa génitrice n'y était pour rien et qu'il ne fallait pas lui en vouloir, la brunette se fermait à toute compassion et pitié. Parce que quand l'amour n'est plus maître de votre vie, vous êtes définitivement perdus. Parce que quand l'amour n'est plus un repère, votre raison de respirer, de continuer à vous lever chaque jour, alors vous valez mieux enterré que vivants.
«
Je vais me remarier, Bee . » dit son père sur le même ton que le jour où il lui avait annoncé l'internement de sa mère. La jeune fille - qui était déjà une adolescente - passa ses mains sur sa taille pour claironner «
Avec l'espèce de gourdasse que tu ramènes à la maison, qui m'appelle MON SUCRE D'ORGE et qui me pince les joues ? » . Gêné, il acquiesça, et elle réalisa tristement ce que cela voulait dire «
Mais … Je vais devoir habiter avec elle ? MAIS JE LA DÉTESTE ! Maman n'aurait jamais voulu ça ! » . Son paternel, qui d'ordinaire était d'une nature conciliante, envoyer valdinguer les livres scolaires que la brune avait laissé sur la table du salon «
JE T'INTERDIS DE PARLER D'ELLE AINSI ! Et je t'interdis d'utiliser ta mère comme argument pour m'empêcher de vivre ma vie et d'être heureux ! Tu ne sais pas, ce qu'elle aurait voulu ! Tu ne la connaissais pas ! Et ce n'est certainement pas une petite pimbêche de quatorze ans qui va me dire ce que je dois faire ou non ! » Sans perdre la face bien qu'elle n'en mena pas large, elle rétorqua en levant les sourcils d'un air victorieux «
Mais maman, tu l'as oubliée ? Tu ne l'aimes plus ? C'est bien un homme ça, effacer en un clin d'oeil DIX ANNÉES de mariage ! » . La claque partit d'un coup et elle vit des étoiles clignoter devant ses yeux, croyant faire trois fois le tour de la pièce. Choquée, elle posa sa main sur sa peau enflammée en sentant ses larmes couler sur ses joues ; c'était la première fois que son père la frappait «
Comment oses-tu ? Me frapper, ainsi ? Elle t'a autant perverti pour que tu sois capable de maltraiter TA PROPRE FILLE ? Qu'est-ce qu'elle a de plus que moi ? Elle, tu peux la baiser ? » elle n'attendit pas de réponse et sortit en claquant la porte pour s'enfermer à double-tour dans sa chambre. Ce geste ne fut pas perdu puisque son père tambourina cinq minutes violemment à la porte dans l'intention de la corriger comme il se devait, puis il se lassa et parti s'énerver contre un mur quelconque . Elle soupira, puis attrapa une photo de sa mère pour la regarder. Si elle avait cru que ce visage si familier allait l'apaiser, elle s'était lourdement trompée, et furieuse elle envoya le cadre s'éclater dans le décor, en même temps que son coeur éclatait en mille morceaux . Elle se sentait trahie .