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 FRIEDRICH@PHOEBE — « retrouvailles »

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Phoebe G. Blackwood
Phoebe G. Blackwood

⚡ Date d'inscription : 20/05/2011
⚡ Messages : 117


FRIEDRICH@PHOEBE — « retrouvailles » Empty
MessageSujet: FRIEDRICH@PHOEBE — « retrouvailles »   FRIEDRICH@PHOEBE — « retrouvailles » EmptyJeu 26 Mai - 2:02

Phoebe marchait dans la large artère bondée, se faisant tour à tour bousculer ou insulter. Nous vivons à une drôle d'époque si ces messieurs ne savent plus respecter une demoiselle, s'étonnait-elle. Bon, il est vrai qu'avec ses six sacs, elle bloquait le passage et qu'il était difficile de ne pas lui rentrer dedans. Et pourtant, Dieu qu'elle n'aimait pas le shopping! Mais, son frère - ou du moins ce qui se rapprochait le plus d'un frère à ses yeux ; outré qu'elle vole sans discontinuer le moindre de ses t-shirts, lui avait envoyé sa carte bleue et un taxi pour l'obliger à renouveler sa garde robe. Ce qu'il avait illustré d'un large sourire séduisant « Je t'adore, Phoebe, mais j'ai parfois l'impression d'avoir un troisième frère avec toi à la maison. » . Cette remarque l'avait particulièrement blessée et c'était d'humeur boudeuse qu'elle avait acheté presque chaque robe aguicheuse qui lui était passée sous la main afin de se venger, tout en prenant très à coeur l'idée de vider complètement le compte en banque de Romeo. Banqueroute, retour à la case départ. Jouissance ultime pour la jeune femme. Elle acheta à nouveau une jupe si courte qu'il semblait ridicule de l'appeler ainsi bien que ce mot la desserve toujours à titre honorifique. Pas question pour elle de porter une seule de ces horreurs, elle les montrerait -faussement excitée - au jeune homme, puis elle les brûlerait. Elle aimait bien ses vieux t-shirt, après tout, qu'elle portait sur des slims de toutes les couleurs possibles et imaginables. Dans tous les cas, il fallait toujours qu'elle abîme ses vêtements, ça faisait partie intégrante de son métier, l'observation des animaux en pleine nature ne se faisait pas sans quelques accroches. Un jour qu'elle avait découvert une nouvelle variété d'oiseaux, elle s'était trouvée si excitée qu'elle avait déchirée la chemise préférée du brun, ce qui lui avait valu une semaine d'engueulades. Mais, que voulez-vous, il faut souffrir pour sa passion, sinon ce n'en est plus une. Après tout, le mot "passion" en lui même vient du grec "pathos" qui, dans son souvenir, signifie douleur.

À bout de force, elle s'échoua dans le parc du Golden Gate et s'assit sur un banc. Aussi ridicule que cette image paraisse, l'endroit était paisible et envahie par le bruissement léger d'un millier d'oiseaux chanteurs. Étrangement, ce silence ressemblait presque à sa vie amoureuse actuellement. Plus une vague, plus un écho, pas même le roulement fragile d'un grain de sable. Un véritable NOMAN'S LAND. Pathétique. Elle souffla et contempla ses ongles, fascinée par le soleil qui s'y reflétait, avant de sortir un sandwich de son sac à main pour le mordre avec avidité. C'était idiot, mais Phoebe avait toujours préféré la solitude, elle se sentait fragile et vulnérable en la présence de ses quelques rares amis. Il est très facile de blesser quelqu'un qu'on aime. Seul, il n'est plus personne à craindre que soi même. Elle prit la cannette de coca qu'elle avait achetée en prévision de cette après-midi, déjà la troisième de la journée, et elle accueillit le délicieux liquide dans sa gorge avec délice et gratitude. Une autre chose que Romeo ne supportait pas avec elle : sa capacité à ingurgiter trois litres de soda par jour et le budget qu'ils devaient mettre chaque mois sur ces dépenses. C'était sans doute pour cela qu'elle continuait, pour l'énerver. La minute suivante, elle reçu un sms du concerné : « 800 dollars Phoebe ? Vraiment ? » auquel elle ne répondit pas, soucieuse de le haïr jusqu'à la fin de ses jours. Elle se releva pour épousseter les dernières miettes qui avaient attéries sur son pantalon, puis elle embrassa la vue du regard. Elle avait la journée devant elle, la carte bleue de son frère et poche et les idées affluaient. Allait-elle visiter un musée ? Voir un spectacle ? Allez au zoo ?

Une silhouette familière se dessina au loin et, alors qu'elle sentait son cœur s'arrêter et qu'un soupir mourait au creux de ses lèvres, elle regarda, indécise et bouleversée, l'arrivée de Friedrich.
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Friedrich Von Trapp
Friedrich Von Trapp

⚡ Date d'inscription : 21/05/2011
⚡ Messages : 117


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MessageSujet: Re: FRIEDRICH@PHOEBE — « retrouvailles »   FRIEDRICH@PHOEBE — « retrouvailles » EmptyVen 27 Mai - 14:09

FRIEDRICH@PHOEBE — « retrouvailles » 2ngqw4z

Ce n'était pas que Friedrich n'aimait pas travailler. Comprenez moi, il adorait ça. Corriger des devoirs, repérer les fautes, parler anglais, entrainer son accent .. Tout cela l'enchantait. Il faisait partie de ces gens qui ressemblaient à des vieilles personnes avant même d'avoir atteint leurs trente ans, avec leurs petits rituels et leurs petites habitudes. Il y avait néanmoins des aspects dans sa personnalité qui lui donnaient un âge mental très jeune, puisqu'il était immature comme personne et très gamin. C'était comme s'il avait deux personnalités. Il pouvait tour à tour se comporter comme une personne tellement sérieuse, dans son rôle de professeur, et stricte, puis l'instant d'après, devenir quelqu'un de très joyeux, drôle et avec qui on aimait bien faire la fête. La soirée dernière, d'ailleurs, le jeune homme avait un peu trop abusé et se baladait maintenant avec un mal de tête affreux, qui lui donnait l'impression que des milliers de pic-verts essayaient de creuser un trou dans son cerveau. Il aurait volontiers pris une petite pause pour faire une sieste, mais l'autre côté de son esprit ne lui accordait pas une minute de répit. Il fallait qu'il travaille. Il s'était assez amusé depuis qu'il était arrivé à San Francisco, et il fallait ainsi qu'il cesse. Qu'il se reprenne, et se rappelle de la raison pour laquelle il était revenu. Qui était laquelle, au juste ? Selon son humeur, il pouvait vous raconter des choses différentes. La ville lui manquait. Ses amis lui manquaient. C'était pour améliorer son anglais. Ou alors .. C'était à cause d'une fille. En pensant à elle, le jeune homme soupira et ferma son cahier pour se dire qu'il n'arriverait surement pas à travailler à présent que Phoebe était dans son esprit. Il avait toujours cette photo dans sa veste, d'eux deux, heureux, une photo qu'il avait pris il y a un an et quelques mois et qu'il observait chaque jour avant de s'endormir. Il s'amusa à la contempler, comme s'il avait peur d'oublier le visage de sa bien aimée, et se décida à se lever pour se préparer à sortir. Il fallait qu'il réfléchisse sérieusement au moment fatidique qu'il redoutait depuis tant de temps : la retrouver.

Friedrich avait souvent pensé à la manière dont il pourrait la contacter. En lui envoyant une lettre, une grande lettre passionnée emplie de poèmes et de mots doux, un SMS, pour la retrouver dans un café, ou encore l'appeler pour la confronter. Il était bien trop peureux pour aller sonner chez elle et la voir directement, face à face, et il avait peur qu'elle fasse une crise cardiaque en le voyant en chair et en os alors qu'elle ne s'y attendait pas. Souvent, il se demandait si elle pensait à lui, parfois. Lui, il n'arrêtait pas. C'était son obsession, elle habitait chacune de ses pensées et il en pleurait presque tellement elle lui manquait. Il l'avait aimée comme il n'avait jamais aimé personne et il ne savait pas ce qu'il ferait si jamais elle n'était plus de ce monde. Et si elle ne voulait plus lui parler ? Et si, elle ne lui pardonnerai jamais de l'avoir abandonnée de cette manière ? Il ne savait même pas comment elle s'était rendue compte qu'il était parti. Il ne lui avait laissé aucun message, il s'était juste rendu à l'aéroport et avait pris le premier avion pour Berlin après avoir emballé toutes ses affaires dans la valise. S'il avait regretté ? Un peu. Mais au final, il s'était dit qu'il avait pris la bonne décision .. Pourquoi, personne ne le sait, cela reste un mystère comme le cas Friedrich … Celui-ci enfila une veste et se rendit à l'extérieur de son appartement. Des lunettes de soleil sur le nez comme une starlette, il descendit les escaliers de son immeuble pour se retrouver dehors. Il faisait beau. Le jeune homme s'arrêta dans un Starbucks pour prendre une boisson glacée et la sirotant, commença à se balader dans les rues de la ville. Il y avait du monde, mais il n'y faisait pas trop attention. Ce n'était pas avec sa carrure imposante que quelqu'un allait lui marcher sur les pieds, en fait, c'était plutôt lui qui dérangeait les autres … Et ses pas le menèrent tout droit au parc du Golden Gate. Il aimait les parcs, il s'y sentait bien. Rien que s'asseoir dans l'herbe et profiter du beau temps le réjouissait.

Il prit la direction des chemins ensablés sans vraiment savoir où il voulait aller. Il passa devant une jeune femme qui lui rappelait vaguement quelqu'un avant de poursuivre son chemin. Deux secondes plus tard, Friedrich s'arrêta. Vaguement quelqu'un ? Non. Clairement quelqu'un. Il se retourna et croisa le regard de la jeune femme, n'ayant pas besoin de plus pour la reconnaître. Le début d'un sourire naquit sur son visage et il s'approcha d'elle, n'osant la serrer dans ses bras ou même l'embrasser. « Phoebe ... » fut son seul mot.
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