FRIEDRICH ♛ Champagne for my real friends real pain for my sham friends.
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❝Rachel Morgen❞
⚡ Date d'inscription : 22/05/2011 ⚡ Messages : 43
Sujet: FRIEDRICH ♛ Champagne for my real friends real pain for my sham friends. Mar 24 Mai - 16:57
❝ NEVER REGRET ANYTHING BECAUSE AT ONE TIME IT WAS EXACTLY WHAT YOU WANTED. ❞
Huit heures. L'avantage que l'on a lorsqu'on travaille en tant que serveuse dans un club, c'est que l'on a notre matinée entière pour faire la grasse matinée. Ainsi, lorsque le réveil sonne le matin, je suis sûre que ce n'est pas pour moi. « Bébé, etteinds ce réveil s'il te plait, j'ai travaillé tard hier soir. » Sam ne m'obéit jamais. C'est une tête de mule. Il n'en fait qu'à sa tête. Selon lui, il est toujours le plus à plaindre. C'est vrai, ce n'est pas avec mon stupide salaire que l'on arrivera à faire vivre une famille, mais tout de même. Je fais de mon mieux. D'autant plus que je n'ai pas un niveau d'études très élevé. D'ailleurs, Sam ne manque jamais de me le rappeler. « Tu veux aller travailler à ma place ? Non. Donc ferme-là. » Parfois, il a le don de m'agacer. Il s'impose tellement dans notre couple. C'est à peine s'il me laisse une petite place à moi. Je n'ai qu'à hocher de la tête et dire amen à tout ce qu'il fait. Je suis un peu son esclave. Oui, je sais, j'exagère. J'aime exagérer. Ça me fait du mal, mais je n'y peux rien. C'est comme si j'aimais me faire du mal. Je vous rassure, je suis pourtant loin d'être sadomasochiste. « Où est-ce que t'as mis ma brosse à dents ? » Sa brosse à dents ? Merde. C'était donc la sienne ? Il faut que je reste zen. Réfléchis, Rachel. Surtout, ne dis pas de sottises. Tourne ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler. « La verte ? Je l'ai jetée. Je croyais que tu utilisais la rouge maintenant. » Oups, j'entends un soupir. Pitié Dieu, faites qu'il ne bronche pas. Je déteste lorsqu'il m'en veut. Il n'a pas le droit de m'en vouloir. Je l'aime tellement. « Pardon, mon coeur. On en a d'autres, des neuves. » Il faut toujours que je m'excuse. Il m'est impensable de ne pas lui demander pardon. Après tout, c'est moi qui ait fauté.
Midi quinze. Ce que j'ai gagné en perdant ma mère, ce sont des frères. Lucas, Matthew, mais aussi Friedrich. Il est plus âgé que moi de quatre années. Pourtant, parfois, j'ai l'impression que dix ans nous séparent. Il est tellement protecteur envers moi. Il compte réellement à mes yeux. Chaque minute passée avec lui est une vraie source de bonheur. Nos discussions sont tellement variées. La plupart du temps, nous sommes d'accord sur tout. Du moins presque. Friedrich ne voit pas d'un très bon œil ma relation avec Sam. Il sait ce que ce dernier me fait endurer. Je me demande d'ailleurs comment il a fait pour ne pas en venir aux mains avec lui jusque là. Je suis certaine que s'il était assuré que je ne lui tourne pas le dos, il lui aurait collé son poing dans la figure depuis bien longtemps. Au départ, pourtant, ils s'entendaient bien tous les deux. Mais avec le temps, ma relation avec Sam s'est envenimée. Bavarde comme je suis, Friedrich a très vite été mis au courant. Et même si, moi, j'arrive à pardonner tout ce que me fait subir mon impulsif de petit-ami, il n'en pas de même pour tout le monde. Je n'arrive pas à comprendre cela. Pourquoi les gens n'arrivent-ils pas à passer l'éponge sur les excès de colère de Sam ? Après tout, je suis l'unique concernée, non ?
Rachel Morgen a écrit:
Destinataire: Friedrich Von Trapp RDV au McDonald's dans cinq minutes. C'est moi qui paye.
Dernière édition par Rachel Morgen le Mer 25 Mai - 20:20, édité 1 fois
❝Friedrich Von Trapp❞
⚡ Date d'inscription : 21/05/2011 ⚡ Messages : 117
Sujet: Re: FRIEDRICH ♛ Champagne for my real friends real pain for my sham friends. Mer 25 Mai - 0:33
Tous les matins, je me réveillais comme si j'avais oublié ce que c'était que d'être dans un grand lit, seul. Et pourtant, cela faisait un an qu'aucune fille n'avait dormi dans mon lit, et que j'avais cette impression de solitude grandissante à chaque fois que je me réveillais. C'était une horreur. J'aurais voulu être capable de rencontrer à nouveau, de chercher, de trouver, de trouver la bonne et de la garder. Sauf que je savais qui était la bonne, et je l'avais perdue à toujours. Phoebe. Son nom me faisait à la fois mal, et à la fois tant de bien. Comme une caresse et un coup de fouet tout en même temps. Je sentais l'odeur des draps fraichement lavés, j'ouvrais les yeux et découvrais le capharnaüm dans lequel je vivais. Seule ma chambre était dans cet état là, le reste de l'appartement était parfaitement rangé. Mais je n'y arrivais pas. C'était le seul endroit où j'avais mis de ma personnalité, et cela représentait exactement ce qui n'allait pas chez moi. J'étais indécis, mes pensées se baladaient et s'entremêlaient dans ma tête sans que j'arrive à démêler les bonnes des mauvaises. J'avais envie de la voir, de sentir les effluves de son parfum, de passer ma main dans ses cheveux .. Et en même temps, j'avais tellement peur. Peur de son regard qui m'agresserait, peur des larmes dans ses yeux qui me diraient, oui, qui me diraient que je n'était qu'un idiot qui avait raté sa chance. C'était la vérité. J'étais stupide, et je ne savais même pas pourquoi j'étais reparti. Peur de l'engagement ? Peut-être. Jamais je n'avais autant aimé une fille, jamais je ne m'étais autant investi dans une relation. Mais je n'avais pas seulement quitté Phoebe, j'avais quitté tout mon entourage. Alors, j'avais eu pour tâche de regagner, bout par bout, ma vie. Ma vie des Etats Unis, cette vie qui s'était brisée lorsque j'étais reparti en Allemagne. Je ne m'étais pourtant jamais senti aussi bien qu'ici, et c'était une des raisons pour lesquelles j'étais revenu.
Ma matinée fut plutôt calme. J'étais resté à mon appartement pour travailler un peu mon anglais, feuilleté les petites annonces pour chercher un emploi et puis j'avais fait une petite sieste. C'était d'ailleurs en plein milieu que mon téléphone vibra, m'obligeant à me relever rapidement. Je prenais l'appareil dans ma main et découvrais un message d'une de mes chères amies. Enfin, elle était plus ma petite sœur qu'autre chose. J'étais fils unique et bien entendu, je n'avais jamais joui du bonheur de la fraternité. Elle me donnait rendez vous au McDonalds, endroit que je n'aimais pas spécialement mais qui pouvait devenir un véritable paradis si le sourire de la jeune femme ensoleillait l'endroit. Un t-shirt et un jean me suffirent, et je m'élançais au dehors avec la ferme intention d'avoir une bonne journée. Il me fallut peu de temps pour arriver à destination et je cherchais du regard la jeune femme, avant de la voir, dans un coin. L'odeur était pestilentielle et le lieu était mal nettoyé, mais tout cela ne fut plus lorsque je l'aperçus. Un sourire se fraya un passage sur mon visage et je m'avançais vers elle en le fixant. Elle était belle, mais je ne la voyais pas comme cela. Je la voyais adorable, mignonne, et pas du tout dans un plan d'intérêt romantique. Près d'elle, je passais une main dans mes cheveux et la prenais littéralement dans mes bras avant de lui faire un doux baiser sur la joue.
❝Rachel Morgen❞
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Sujet: Re: FRIEDRICH ♛ Champagne for my real friends real pain for my sham friends. Jeu 26 Mai - 18:24
Je me rappelle encore aujourd'hui de cette journée de décembre. Elle avait pourtant si bien débuté. Un soleil rayonnant en plein hiver, ça ne s'oublie pas. Pourtant, cela n'a pas suffit à me faire oublier ma peine lorsque je l'ai découverte. Elle était sans vie dans son lit, pleine de ce liquide rougeâtre dont j'ai encore aujourd'hui du mal à prononcer le nom. Cette image atroce me revient parfois en tête. J'en fais des cauchemars la nuit. Évidemment, je n'en ai parlé à personne. Que dirait-on d'une femme de vingt-deux ans qui redoute encore de dormir la nuit ? Je n'ai jamais réellement fait le deuil de ma mère. Je ne sais même pas si j'y arriverai un jour. Pourtant, je donnerai tout pour que cela puisse arriver. J'ai déjà essayé de plonger mon chagrin dans la cocaïne et la bouteille de Jack. Cela n'a pas fonctionné. Au contraire, cela m'a plutôt détruite. Parfois, je me demande si elle aurait survécu si j'étais arrivée plus tôt. Tout cela est peut-être de ma faute. Non, Rachel, tu culpabilises déjà pour assez de choses. Ne te rentre pas cette idée dans la tête. Pourtant j'aurais du voir qu'elle était mal.. On aboutit à un suicide après accumulation de problèmes, non ? Je devrai arrêter d'y penser. De toute manière, oublier le passé ne peut m'être qu'avantageux. Je ne pourrai jamais changer les évènements relatifs à cette époque.
Je reconnais un visage. Un visage familier. Friedrich. En me bourrant le crâne avec toutes ces choses, j'en avais presque oublié qui j'attendais. Chaque fois que je vois cet être, un sourire se dessine automatiquement sur mes lèvres. Selon moi, il est l'homme parfait. Du moins il l'aurait été s'il n'avait pas commis quelques erreurs l'an passé. Je me souviens encore du message qu'il m'avait envoyé, ce jour-là. M'indiquant qu'il s'en allait. Qu'il retournait en Allemagne, son pays natal. J'aurais pu lui en vouloir, rancunière comme je suis, pourtant cela n'est pas arrivé. Mon amour pour lui m'empêche de ressentir ne serait-ce qu'une micro onde de haine à son égard. « Et voilà le plus beau ! » Il m'enlace dans ses bras. J'adore quand il fait cela. J'ai la sensation d'être en sécurité avec lui. Ce n'est pas comme avec Sam. En fait, je redoute ce dernier. Il est parfois si impulsif. « Je sais, ce n'est pas l'endroit que tu préfères, mais j'ai pas pu résister. J'aime tellement leur bouffe. » Évidemment, je sais où tout ce que j'aurai absorbé finira. Dans la cuvette des toilettes, bien sûr.
❝Friedrich Von Trapp❞
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Sujet: Re: FRIEDRICH ♛ Champagne for my real friends real pain for my sham friends. Dim 29 Mai - 18:16
J'aimais la voir. Je ne savais pas pourquoi, mais elle avait ce petit truc qui faisait que mon cœur bondissait dans ma poitrine à sa vue, et qui me faisait sourire automatiquement. J'aimais passer ma main dans ses cheveux, lui embrasser la joue et la prendre dans mes bras comme si nous étions deux amants, alors qu'elle n'était que ma petite sœur. Nous n'avions aucun lien de sang mais c'était tout comme. Il y avait pourtant une ombre au tableau : son petit ami. Oui, je ne pouvais pas le supporter depuis qu'il était devenu agressif et méchant avec elle et qu'il la traitait comme une moins que rien. Je ne pouvais m'empêcher d'avoir envie de frapper quelqu'un à chaque fois qu'elle en parlait et maintenant, elle savait bien que ce n'était pas un sujet à aborder. J'étais très protecteur alors je ne pouvais rien faire contre ça, je voulais la protéger comme si elle était la personne la plus importante dans mon monde. Et au moment où je la voyais et où je la serrais dans mes bras, c'était la vérité. Il n'y avait plus personne qui comptait. Je faisais partie de ce genre de personne qui accordait une importance énorme à chaque, chaque petite personne qu'il rencontrait et faisait en sorte qu'elle se sente comme le centre du monde, la seule chose dans mon esprit durant un petit temps. Certains admiraient cette qualité chez moi, certains ne pouvaient pas la supporter, mais le fait était que je ne pouvais pas m'en empêcher.
Elle me fit un compliment, et je rigolais doucement. Je ne me trouvais pas particulièrement beau, mais de sa bouche, je croyais absolument tout. Je faisais partie de ces garçons qui ne se demandaient pas s'ils avaient confiance en eux ou pas, et qui fonçaient tout simplement. J'avais une certaine popularité auprès des filles qui n'était pas négligeable, j'aimais bien cela mais je ne le cherchais pas vraiment. Il n'y avait qu'une femme dans mon esprit, et je voulais à tout prix la regagner. Elle m'apprit qu'elle aimait beaucoup leur nourriture, ce qui était très paradoxal car ceux qui mangeaient aussi souvent dans les fast foods, généralement, prenaient du poids. Ma petite Rachel était aussi fine qu'un fil de fer, mais je ne pensais à rien qui aurait pu amener un tel résultat. « On s'y habitue à force, depuis le temps que tu m'y traines .. Ce n'est juste pas très intime » dis-je en m'éclaircissant la voix. L'endroit était assez bondé et je ne me sentais pas vraiment à l'aise, pourtant, je gardais le sourire. « Quoi de neuf ? Tu as quitté ce .. comment il s'appelle déjà ? Enfin tu sais. »
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Sujet: Re: FRIEDRICH ♛ Champagne for my real friends real pain for my sham friends.
FRIEDRICH ♛ Champagne for my real friends real pain for my sham friends.