Encore une nuit ou le sommeil s'était fait léger. Cela faisait bientôt une semaine que j'étais de retour à San Fransisco et je ne pensais qu'à une chose : Romie. Elle hantait mes pensées, elle me manquait plus que n'importe qui. Je venais de passer ma matinée à finir d'aménager mon nouvel appartement fraîchement acheté. Je dois dire que le rangement et moi, ça faisait deux alors la motivation n'était pas vraiment au rendez-vous, mais la lenteur si. Une fois mes cartons enfin vidés après cette longue semaine, je décidais de sortir un peu me dégourdir, manger un morceau et peut-être revoir des visages qui ne m'étais pas inconnu.

Mon repas se passa calmement et rapidement comme à ma grande habitude ces derniers temps. Après avoir payé, je montais dans ma voiture et décida enfin d'aller voir Romie. À cette heure là, je savais que la jeune fille devait travailler et je savais qu'elle serait surement seule, ainsi nous pourrions parler plus calmement sans interruption. Je conduisais doucement jusqu'au red night club où je me garai avant de rester plusieurs minutes dans ma voiture, le moteur éteins je regardais le club en me demandant si j'avais bien fais de venir et si je ne ferais pas mieux de remettre le contact et de rentrer chez moi. Ma fois, après de longues minutes écoulées, je me décidai enfin à sortir. Les mains dans les poches, me voilà en train de marcher vers la porte d'entrée, à travers celle-ci je pouvais voir de la lumière à l'intérieur du club, ce qui confirma donc la présence de Romie. Je pris une grande respiration et ouvris la porte sans faire de bruit. Je passais la tête la première, regarda à droite, puis à gauche, ne voyant personne je rentrais dans le club et me dirigea vers le bar ou personne ne se trouvait non plus. « Il y a quelqu'un ? » lançais-je d'une voix vive. N'entendant aucune réponse, je revins sur mes pas, me dirigeant vers la sortie, extrêmement déçu je dois l'avouer.

Mais soudain, un bruit se fit entendre, je m'arrêtais aussitôt et me retournais. J'aperçu un jeune homme qui ne m'étais pas inconnu, je m’avançais donc vers celui-ci et reconnu Jules, un employé avec qui je m'étais toujours très bien entendu, je ne savais pas si il était au courant de l'histoire qui s'était passé entre Romie et moi mais qu'importe. « Monsieur Wellington ! En voilà une surprise, je te pensais mort, ça fais un moment que je t'avais pas vu. » me lança le jeune homme en venant me serrer la main. Je rigolais et lui répondit tout en lui rendant sa poignée de main « Jules ! Et non, toujours bel et bien vivant. Comment tu vas ? » - « Comme toujours, en forme, la pèche. » - « Je vois ça. Et puis toujours aussi bouché, j'aurais pu piquer la caisse personne n'aurait rien vu. » je lui lançais un clin d'oeil et enchaîna « Dis moi, la patrône est là ? » - « He ! J'y peux rien, j'étais dans les vestiaires, et puis qui vient à cette heure là ? Personnes à part toi Byron ! Romie ? Je l'ai vu tout à l'heure elle doit pas être loin, t'as cas attendre ici moi je dois y aller. C'est super de t'avoir revu, attends pas aussi longtemps pour revenir la prochaine fois » je rigolais et lui répondit « C'est pas faux. Ok c'est cool merci mon vieux. J'ai hiberné un peu trop longtemps je sais mais comptes sur moi » il passa à côté de moi et me lança une petite tape amicale dans le dos avant de quitter l’enceinte du club. De nouveau seul, je m'installais sur un tabouret prêt du bar tout en admirant les locaux qui avait pas mal changé en si peu de temps.

Plusieurs minutes passèrent. Impatient comme je suis, j'avais sortie mon appareil photo et je prenais un peu tout et n'importe quoi sur ce qui se trouvait sur et dans le bar. Puis soudain, j'entendis parler non loin et puis, mon nom retentit. Je n'eu aucunement le besoin de me retourner pour voir celle qui venait de prononcer mon prénom. Je pouvais reconnaître la voix de Romie mieux que n'importe qui et bien évidemment j'avais reconnu celle-ci. Je me retournais donc et aperçu la blondinette debout a quelque mètres de moi. Elle était immobile et ne disait rien. J'affichais un léger sourire et lui lança un petit « Romie ... » avant de me lever doucement de mon tabouret. Elle me regardait toujours sans dire un mot et je dois dire que j'étais incapable de décrire une quelconque expression sur son visage, susceptible de m'aider à deviner se qu'elle ressentait en me voyant devant elle. Je fis un pas vers elle et la fixa dans les yeux, ceux-ci m'avais tellement manqué, ils étaient toujours aussi beau. Romie ... était toujours aussi belle, naturelle et pourtant si éblouissante. La voire après tout ce temps passé loin d'elle fit battre mon coeur à une vitesse impressionnante. Mon dieu, que la voir me faisais du bien, plonger mes yeux dans ses grand yeux bleu me faisais tout simplement, revivre.

Le silence qui s'était installé depuis maintenant plusieurs minutes devenait de plus en plus pesant, je dois dire que j'avais quelque peu peur d'ouvrir la bouche, j'avais trop peur de la voir tourner les talons et s'en aller, sans qu'elle ne veuillent m'adresser un seul mot. Nous étions là, l'un en face de l'autre, immobile, à nous regarder l'un l'autre sans dire quoi que ce soit. Le fait de ne pas lui parler n'était pas se qui me faisais mal, non, car le simple fait de la voir me remplissais de joie .. mais le fait de ne pas pouvoir la toucher, ne pas pouvoir la prendre dans mes bras, ne pas pouvoir sentir son odeur, ni passer ma main dans ses cheveux blond ou même, le fait de ne pas pouvoir toucher ses lèvres, me faisais terriblement mal. Mais qui étais-je pour me plaindre ainsi ? Après tout, j'avais mérité tout ça .. et je le savais très bien. Plus les minutes défilaient, plus je me sentais mal à l'aise. Je décidais donc de me lancer. Je réussis à détacher mon regard du sien et regardais autour de moi « Ça à vachement changé ici ... c'est superbe » - me voilà en train de lui parler de la décoration, impressionnant, bravo Byron quel homme ! - pensai-je dès lors. Je reposais mon regard sur elle et sans afficher un seul sourire mais plutôt un regard quelque peu triste je lui fis « Tu ... tu m'as manqué Romie. » de peur qu'elle ne s'en aille ou me renvoie balader j’enchaînais derechef « et pardonnes moi ... pour tout, j'ai été un tel idiot ! Je m'en veux .. si tu savais à quel point je m'en veux. Tu me manques tellement. ». Je dois dire que tout ça était sorti tout seul, je me sentais dès à présent encore plus idiot. Je baissais mon regard et n'osais plus la regarder. Qu'allait-elle faire ? Me gifler ? Je le mériterais bien. Pleurer ? Mon dieu, cela me tuerais. Rire ? Sarcastiquement pour m'humilier. J'attendais avec appréhension une réponse de sa part, les mains dans les poches, le regard honteux.

Ma remarque sur la décoration l'étonna fortement, je m'en rendis compte et cela m'étonna moi-même d'ailleurs. « Oui, c’est … le changement à parfois du bon. » m'avait-elle répondu. Je me doutais que cette conversation n'allait mener nul part, voilà pourquoi je ne continuais pas. Je préférais laisser place au silence plutôt qu'a une conversation ridicule.
Le silence devenu plus qu'insupportable, je brisais celui-ci en disant à la jeune fille qu'elle me manquait et je ne manquais pas de m'excuser au prêt d'elle tout insistant bien sur le fait, qu'elle me manquait. Ma phrase terminé, je remarquais la demoiselle en train de se pincer les lèvres comme elle en avait l'habitude et je dois dire qu'en voyant ce signe, je n'attendais aucune réponse de sa part, mais à ma plus grande surprise je vis Romie ouvrir la bouche. « Je … Je sais que tu es quelqu’un de sincère mais c’est … », elle marqua un temps de pause, tout en se dirigeant de l'autre côté du comptoir. Je la regardais faire chacun de ses mouvements sans détacher mon regard une seule fois avec l'appréhension d'une réponse blessante, que certes, je méritais. « … Tu me manques aussi, prétendre le contraire serait te mentir, seulement je me sens complètement paumée désormais. Tu réapparais du jour au lendemain sans le moindre coup de fil, tu t’excuses toujours avec cette sincérité dans le regard et … Je suis censée dire quoi Byron ? » cette dernière phrase me fit baisser le regard, ouvrant la bouche pour lui répondre je referma celle-ci en l'entendant enchaîner qu'elle voulait me dire beaucoup de chose me concernant mais que la seule pensé qui lui venait à l'esprit pour le moment était qu'elle était heureuse de me revoir. Je ne pu m'empêcher d'afficher un léger sourire en coin avant de relever mon visage pour la regarder de nouveau. « Tu sais ... je peux tout à fait comprendre que tu ne saches plus ou tu en es Romie. J'ai décroché mon téléphone, une centaine de fois pour t'appeler, mais pour tout te dire je n'ai jamais eu le courage de composer ton numéro, j'avais trop peur que tu ne décroches pas ... tu m'avais dis avoir besoin de temps alors je t'en ai laissé autant que j'ai pu mais je ne pouvais plus être loin de toi tu comprends ? » je marquais une légère pause avant de reprendre tout en rapprochant ma main de la sienne et de la poser délicatement sur celle-ci « Je n'ai pas cessé de penser à toi durant ces derniers moi ... et saches que je suis prêt à faire n'importe quoi pour que tout redevienne comme avant Romie.. n'importe quoi. » le regard qu'elle me lançais me déchirais le coeur, j'avais mal de l'avoir fais souffrir autant et j'avais mal de voir cette peine dans ses magnifique yeux qui habituellement affichait tant de gaieté. Je remarquais par la suite des cernes sous les yeux de la demoiselle, je devinais donc qu'elle ne devait pas dormir énormément, était-ce ma faute ? Ou ... celle d'un autre homme ? Je secouais la tête pour m'enlever cette image et lui fis « Tu ... Tu as l'air fatiguée. »

Je déposais ma main sur la sienne et je vis son regard se poser sur nos mains, j'hésitais une petite seconde à l'enlever mais y renonça lorsque le son se sa voix retentit «Je comprend … Je comprend parce que toi et moi on sait ce qu’on a vécu et c’est le genre de chose qu’on efface pas si rapidement. Je sais aussi que tu as respecté ce que je t’ai demandé, mais je crois que je n’ai plus envie de comprendre pourquoi tu as … » elle s'arrêta d'un coup, sans pouvoir finir sa phrase, j'avais de mon côté détourné le regard, me sentant affreusement coupable de tout cela. Ré aborder le sujet était également pour moi, quelque chose de compliqué. « On peut pas effacer ce qui s’est passé Byron et encore moins mettre de coté ce qu’on a construit autrefois. Je sais pas vraiment où j’en suis … Le truc c’est que j’avais tellement de colère contre toi, que cette dernière n’existe presque plus au moment où je te parle … » reprit elle par la suite. La jeune fille avait raison, on ne pouvait pas effacer ce qui s'était passé. Le fait de l'entendre me dire qu'elle avait tellement de colère contre moi fit accélérer mon coeur, la simple idée qu'elle me déteste me tuais tout simplement. Mais en l'entendant me dire que celle-ci n'existait plus au moment ou elle me parlait me rassura quelque peu, même si je ne sais pas si je devais vraiment être rassuré avec tout ça. Je déglutissais avec peine avant de pousser un léger soupire « Je sais Romie, je sais tout ça. Et honnêtement j'ai tellement de colère contre moi-même également, je me déteste et durant ces derniers mois, je me suis en quelque sorte fait à l'idée que toi aussi tu allais me détester pour toujours ... » le silence se réinstalla par la suite et la jeune fille retira doucement sa main ce qui me mis quelque peu mal à l'aise, je ne pouvais plus la toucher, ni lui parler comme nous en avions l'habitude il y a encore quelque mois, c'était affreux. Les minutes passèrent et je me rendis compte qu'elle avait une petite mine, la connaissant parfaitement, je devinais qu'elle ne dormait pas beaucoup. « Oui, … c’est en ce moment je bosse beaucoup. Ça m’aide à mettre un voile sur certains soucis de passage, mais rien de bien grave. Et puis Marley avait besoin d’un petit changement en terme de musique, du renouveau et puis … c’était un moyen comme un autre pour enfin tu vois ce que je veux dire. » Je fronçais légèrement des sourcils en l'entendant me dire cela. Romie Buckley, toujours fidèle à elle même, elle n'avait pas changé d'un poile. Je l'avais toujours connu ainsi, à se plonger dans quelque chose pour oublier les problèmes, quitte à s'en rendre malade plus qu'autre chose, mais je dois avouer, que j'avais toujours détesté cela. « Oui, je vois. T'as pas changé je vois, fais tout de même attention, trop d'efforts, pas asser de sommeil, on tient pas longtemps comme ça .. » toujours là à m'inquiéter pour elle comme si elle était sans arrêt en danger. C'était surement très agaçant, je m'en rendais compte mais la simple idée de me dire qu'il pouvait lui arriver quelque chose me rendais malade. La jeune fille me dit par la suite que Calvin, son meilleur ami et le mien par la même occasion, l'avait prévenu de mon retour mais qu'elle n'avait pas eu le courage de venir me parler. J'affichais une petite expression quelque peu gêné « Oui, ça fait plus d'une semaine que je suis rentré. Je ne savais pas vraiment comment faire. Venir te voir ou non. Désolé .. »

« Pour être honnête entre toi et moi c’est encore peu floue mais je ne pourrais pas te détester de manière indéfinie. Je pensais que te revoir me ferais comme une souffrance de plus et me rendrais encore plus hostile à une discussion … Mais je n’arrive à pas grand-chose, ça me fait plaisir de te voir vraiment Byron. » à ces paroles, je restais un moment sans voix. Je la regardais dans les yeux mais réfléchissais énormément intérieurement. A l'entendre, elle n'avait pas vraiment d'avis sur notre relation, j'avais l'impression qu'elle voulait me faire comprendre qu'entre nous c'était bel et bien finis, qu'elle c'était faites à cette idée mais que ma présence chamboulait tout. Je préférais ne rien dire, j'avais peur d'en arriver au fait. De l'entendre me dire qu'entre elle et moi, c'était terminé pour de bon même si à l'entendre pour le moment, elle en était incapable.
Après encore un moment sans parler, je lui dis la remarque qu'elle avait l'air fatiguée. Elle me répondit aussitôt qu'elle travaillait énormément, ce qui ne m'étonna pas. Je la connaissais comme si je l'avais faites et je savais qu'elle était capable d'aller très loin pour tout oublier, quitte à mettre sa santé en danger. « Tu t’inquiète toujours à ce que je vois, mais je te promet que je vais bien. » me lança t-elle « Tu fais parties de moi Romie .. je m'inquiéterais toujours pour toi même si nous sommes à l'autre bout du monde loin l'un de l'autre. » elle m'avait promit qu'elle allait bien. Habituellement, je l'aurais cru, mais à présent je dois avouer que je doutais de cette promesse. Elle savait que je m'inquiétais pour elle, et était capable de mentir pour me rassurer, c'était une chose que je détestais. Ma fois, je n'insistais pas. J'étais rentré et même si elle ne voulait plus me voir, je savais que d'une manière ou d'une autre je veillerais toujours sur elle. Je serais toujours au courant de son état de santé et toujours là pour elle. Par la suite, je m'excusais au prêt d'elle pour ne pas être venu la voir plus tôt depuis que j'étais rentré. Il est vrai que, comme je venais de lui dire, je ne savais pas si je devais venir la voir ou non. J'avais peur de retrouvailles brutal, ou même de la voir m'ignorer totalement. Heureusement pour moi, rien de tout cela ne c'était produit et j'en étais heureux, car dieu sait que je détestais me disputer avec elle. « Ne t’inquiète pas, j’aurais aussi pu venir vers toi. Te fuir n’est pas une solution et puis …C’est pas grave d’accord. » me dit-elle par la suite. Je ne répondit rien à cela. J'étais trop concentré sur nos deux mains qui c'étaient jointes sans vraiment comprendre la raison. Et le silence s'installa encore une fois. Plusieurs minutes passèrent sans qu'aucuns mot ne s'échangent entre nous. Je vins serrer la main de Romie dans la mienne de peur qu'elle ne retire celle-ci et lui lança « Tu m'aimes encore ? .. » mes yeux étaient plongé dans les siens n'arrivant plus à m'en détacher. Je savais bien que lui demander ceci comme ça sans prévenir était fou, mais j'avais besoin de savoir si je me trouvais toujours dans son coeur.